Les gratte-ciels par la racine sont l’occasion de découvrir Horizon, nouvelle installation filmique de l’artiste David Hartt. Dans le cadre de cette exposition, la Cinémathèque québécoise et le MAC vous invitent également à visionner quelques-unes de ses autres œuvres vidéo, en salle, le mardi 20 mai à 18 h. L’artiste sera présent et la projection sera suivie d’une période d’échanges avec lui. En complément, le mercredi 21 mai à 18 h aura lieu une projection de Playtime de Jacques Tati, une référence pour Lynne Cohen, autre artiste représentée dans l’exposition.

 

David Hartt

Mardi 20 mai, 18 h

Stray Light [2011, 12 min]

The Republic [2014, 16 min]

Et in Arcadia Ego [2022, 15 min]

The Garden [2024, 15 min]

Né à Montréal en 1967, David Hartt vit et travaille à Philadelphie, où il est professeur agrégé à la University of Pennsylvania. Ses œuvres portent sur la persistance ou la transformation des idées et des idéaux du passé dans le temps. L’une d’elles figure actuellement dans l’exposition Les gratte-ciels par la racine au Musée d’art contemporain de Montréal. Hartt prépare par ailleurs une exposition individuelle intitulée Metabolic Rift, qui sera présentée au Georg Kolbe Museum, à Berlin. Ses œuvres font partie de plusieurs collections publiques, dont celles de l’Art Institute of Chicago, du Jewish Museum (New York), du J. Paul Getty Museum (Los Angeles), du Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa), du Museum of Contemporary Art (Chicago), du Museum of Modern Art (New York), du Nasher Museum of Art (Durham), du RISD Museum (Providence), du Stedelijk Museum (Amsterdam), du Studio Museum in Harlem (New York) et du Whitney Museum of American Art (New York). Hartt a été lauréat d’une bourse Pew, d’une bourse de la Graham Foundation et d’une bourse Cruz de United States Artists. Il est représenté par Corbett vs. Dempsey (Chicago), la David Nolan Gallery (New York) et la Galerie Thomas Schulte (Berlin).  

 

Jacques Tati

Mercredi 21 mai, 18 h

Playtime [1967, 124 min]

Ce chef-d’œuvre de Jacques Tati, dont le génie burlesque, l’art du décalage et l’ambition artistique atteignent ici des sommets, dénonce de façon aussi visionnaire que poétique les dérives de la société de consommation et les contradictions d’une modernité impersonnelle.

Jacques Tatischeff, dit Jacques Tati, est un réalisateur, acteur et scénariste français. Dans les années 1930, avant d’être mobilisé pour la Seconde Guerre mondiale, il fait ses premiers pas dans le monde du spectacle en tant qu’artiste de la scène et joue au cinéma. À la fin de la guerre, il recommence à travailler comme acteur et fonde, en 1946, avec Fred Orain, la maison de production Cady-Films, qui est à l’origine de ses trois premiers films à titre de réalisateur. Jour de fête (1949), qui est bien accueilli par le public, remporte le Grand Prix du cinéma français en 1950. Dans Les vacances de monsieur Hulot (1953), Tati crée son célèbre personnage en s’inspirant d’un véritable monsieur Hulot, l’architecte de l’immeuble où il habite. Très remarqué par la critique et le public du monde entier, le film lui mérite plusieurs récompenses, dont le prix Louis-Delluc. Pendant la production de son film suivant, Tati fonde sa propre maison, Spectra Films, à la suite d’un différend avec Orain. Mon oncle (1958), son premier film en couleur, est couronné du Prix spécial du jury au Festival de Cannes en 1958 et de l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1959. Présent dans ce dernier film, monsieur Hulot fera deux autres apparitions au grand écran : dans Playtime (1967), aujourd’hui considéré comme un véritable chef-d’œuvre, et Trafic (1971). En 1977, Tati reçoit un César d’honneur pour l’ensemble de son œuvre.