Dans le cadre de l’exposition Les gratte-ciels par la racine : regards sur le modernisme tardif, le MAC vous invite à une visite avec François Dallegret, artiste, architecte et sculpteur, et Alessandra Ponte, auteure et professeure titulaire à l’École d’architecture de l’Université de Montréal.


François Dallegret

Formé en architecture à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, François Dallegret se consacre depuis 1964 au design d’intervention et à la critique caustique des systèmes de représentation qui sous-estiment la part de l’homme. En introduisant des portraits de soi ou des personnages complices, comme Reyner Banham, il réintègre la dimension de l’individu dans l’habitat. Ses œuvres dévoilent les processus idéologiques qui pénètrent l’évolution technologique de notre environnement.

L’exposition Réminiscences fluorescentes en 1999, au Musée national des beaux-arts du Québec, mettait en avant ses interventions urbaines. À noter que le Parc olympique de Montréal a récemment commandé une réédition de son mobilier urbain, actualisant ainsi l’expérience de 1976. L’exposition itinérante GOD & CO: François Dallegret Beyond the Bubble – présentée à Londres en 2011, à Los Angeles en 2016, à la galerie d’architecture de l’Université Yale en 2023, et enfin à Venise, également en 2023 – ainsi que le livre publié pour l’occasion, marquent l’aboutissement du cycle Art Fiction.

En septembre 2025, le Centre Pompidou accueillera la présentation d’un ouvrage en français, une sorte de manifeste Art Friction, ouvrant une nouvelle étape assumée sur le plan politique et reflétant l’engagement ferme de l’artiste face aux événements actuels.


Alessandra Ponte

Alessandra Ponte est professeure titulaire à l’École d’architecture de l’Université de Montréal. Elle a également enseigné aux écoles d’architecture de l’Université de Princeton, de l’Université Cornell, du Pratt Institute à New York, de l’ETH Zurich et de l’Istituto Universitario di Architettura di Venezia. Depuis 2008, elle est responsable de la conception et de l’organisation du Phyllis Lambert International Seminar, une série de colloques tenus à l’Université de Montréal portant sur des sujets d’actualité en paysage et en architecture. Elle a été commissaire de l’exposition Total Environment: Montreal 1965-1975 (Centre Canadien d’Architecture, Montréal, 2009) et a collaboré à l’exposition et au catalogue God & Co: François Dallegret Beyond the Bubble (avec Laurent Stalder et Thomas Weaver, Londres : Architectural Association Publications, 2011). Elle a publié de nombreux ouvrages, dont un recueil d’essais sur les paysages nord-américains intitulé The House of Light and Entropy (Londres : AA Publications, 2014). Elle a également contribué au Pavillon canadien de la Biennale d’architecture de Venise en 2014 (Arctic Adaptations) et en 2016 (Extraction). Depuis 2021, en collaboration avec des étudiants à la maîtrise et des partenaires de recherche, elle mène des travaux sur les technologies de l’information et l’architecture dans les régions éloignées du Québec. Cette recherche a été rassemblée en quatre volumes intitulés Architecture/Territoire/Information 4.0 (2021, 2022, 2023, 2024).