Anthony Burnham
Naissance à Montréal (Québec), Canada, en 1973
Anthony Burnham développe une pratique avant tout picturale grâce à laquelle il explore les possibilités inhérentes à la peinture tout en abordant celle-ci de façon conceptuelle. Il s’inscrit dans une lignée d‘artistes qui, à l’instar de Francine Savard, Guy Pellerin et Pierre Dorion, interrogent la nature même de la représentation picturale tout en repoussant les limites du médium. Exploitant un vocabulaire stylistique diversifié et généralement dépouillé, qui inclut l’hyperréalisme et le trompe-l’œil, Burnham représente dans ses tableaux des objets dont la relation à la réalité se complexifie en raison des multiples procédés de reproduction (photographie, photocopie et impression numérique) utilisés dans leur création. Dans certains cas, il s’agit de ses propres sculptures qu’il illustre à partir de photographies prises dans le lieu de création (l’atelier) ou de présentation (la galerie). Il en résulte d’attirantes et mystérieuses configurations plastiques qui témoignent de l’affirmation de l’objet, de ses états, et des étapes associées au processus de création — ainsi que de l’attachement à la notion même d’atelier et à son contexte historique. Le glissement, la manipulation, le moulage et la fluidité caractérisent la production plus récente de Burnham qui tente de donner une forme fixe à des matières d’apparence incontrôlable comme la fumée.