Lors de ses études à l’École des beaux-arts de Montréal durant les années 1940, Françoise Sullivan formera, en compagnie d’artistes qui gravitent autour de Paul-Émile Borduas, le groupe des Automatistes. Cosignataire du manifeste Refus global, publié en 1948, elle contribue à ce recueil par un texte fondateur pour la danse contemporaine, « La Danse et l’espoir ». Peintre, danseuse et chorégraphe, elle séjourne à New York de 1945 à 1947, où elle étudie la danse moderne auprès de Franziska Boas, entre autres. Peu après son retour à Montréal, elle réalise Danse dans la neige (1948), un jalon marquant de son parcours. Dans les années 1960, elle se consacre à la sculpture d’acier et de plexiglas. S’en suit, dans les années 1970, une période où elle entreprend ses premiers voyages en Grèce et en Italie; et, comme membre du centre d’artistes Véhicule Art, elle explore des démarches performatives et « immatérielles » liées à l’art conceptuel. Dans les années 1980, l’artiste effectue un retour à la peinture : des tondos matiéristes suivis d’œuvres figuratives inspirées de la mythologie antique. Dès la seconde moitié des années 1990, elle se consacre à une longue exploration de la peinture abstraite, qui se poursuit encore aujourd’hui.

<em>Françoise Sullivan</em>, 1988
Françoise Sullivan, 1988
Françoise Sullivan, 1988 © Richard-Max Tremblay • Photo : Richard-Max Tremblay