Depuis la seconde moitié des années 1980, Roberto Pellegrinuzzi interroge la spécificité de la photographie, de son histoire et de son potentiel discursif. Avec la rigueur du scientifique, l’artiste applique à sa pratique des procédés d’observation, de collection et de classification qui lui permettent de concevoir, entre autres et selon des échelles variables, des herbiers fabriqués, des natures mortes aux allures de macropaysages, de même que des portraits géants et fragmentés. Le regard ainsi posé se concrétise en une reproduction du visible représenté sous forme de fiction.

Fragments (de la série « Le Chasseur d’images », 1991 - 1994), 1992, Roberto Pellegrinuzzi, 82 épreuves à la gélatine argentique, 82 cadres de bois et épingles, 1/3.
© Roberto Pellegrinuzzi • Photo : Richard-Max Tremblay