Collage et images en mouvement a permis à quelque 200 élèves de 10 écoles primaires montréalaises situées en milieu défavorisé de s’initier à la création d’œuvres vidéographiques. Dans un premier temps, des médiateurs du Musée ont rencontré les élèves dans leur classe pour leur faire découvrir des vidéos et un film d’animation provenant de la collection.

Lors du visionnement, les enfants ont été amenés à observer comment différentes techniques de juxtaposition, de superposition ou de succession d’images contribuent à générer de nouvelles significations, à inventer de nouveaux récits. Ensuite, accompagnés par leur spécialiste en art ou leur titulaire, ils ont eu à créer une vidéo en explorant à leur tour l’esthétique du collage.

Le centre Turbine a collaboré au projet en offrant une formation aux enseignantes ainsi qu’un soutien pédagogique et technologique tout au long du processus de création.

Organisé par le Musée d’art contemporain de Montréal, ce projet s’inscrit dans le cadre des pratiques artistiques et culturelles d’Une école montréalaise pour tous, un programme du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.

Écoles participantes

Général- Vanier

Des enfants nouvellement arrivés au Canada ont pu vivre ce projet artistique ambitieux. Ils ont choisi l’œuvre Telephone, 1995, de Christian Marclay comme source d’inspiration. À l’aide de IPads, ils ont appris le vocabulaire associé au cadrage et à la séquence et ont exploré les effets de ralenti et d’accéléré ainsi les plans rapprochés, en plongée et en contre-plongée. Le fil conducteur est une entrevue simple qui se transforme en collage par l’accumulation des réponses de chacun. Ensuite, en petites équipes, ils ont travaillé le concept de portrait vidéo et en ont collé des fragments à la bande sonore.

 

Jean-Nicolet

Nous sommes tous différents, mais on va en voyage en voiture, on prend aussi l’avion ou l’autobus, on gravit des montagnes et on traverse des forêts pour atteindre un pays qui nous plaît. Cette vidéo est inspirée du voyage et des pays que les élèves de cette classe d’accueil ont découverts en chemin vers le Canada. Celui où ils ont vu le jour et ceux où ils n’ont fait que passer. Quelques vêtements les ont suivis dans leur parcours à travers mers et montagnes. Nous vous offrons cette vision ludique et artistique de leurs expériences.

 

Judith-Jasmin

C’est une journée ordinaire. Les élèves vont à l’école. Aujourd’hui, ils ont une spécialité, les arts plastiques. « Qu’est-ce qu’on fera ? », se posent-ils comme question. C’est un nouveau projet, un autre défi. Pour le réaliser, les élèves devront chercher de l’inspiration. Comblés de joie et du plaisir d’avoir trouvé des réponses, ils se regroupent en petits groupes pour créer le travail.

 

Les-Enfants-du-Monde

Dans ce projet intitulé La métaphore animale, les élèves de 4e année ont utilisé les animaux de façon symbolique et métaphorique. Les élèves ont fait leur autoportrait en modelage et ont choisi un animal qui leur correspond. La combinaison du collage, de l’image fixe, de l’abstraction, de l’autoportrait et de la représentation animale produit un effet comique.

 

Nesbitt

« Pourquoi la girafe a -t-elle un long cou ? » est un conte des origines inspiré du recueil Histoires comme ça de Rudyard Kipling et repris par plusieurs auteurs. Présentée sous forme de vidéo, l’histoire raconte d’une manière fantaisiste et irréelle comment la girafe a vu son cou s’étirer vers le ciel. Dans cette création, nous avons exploré différentes techniques de collage, et ce, à travers une création plastique, des images fixes et des images en mouvement. Ces techniques nous ont permis de faire des allers-retours entre le déroulement de l’histoire et ce que cette dernière peut évoquer dans l’esprit des enfants.

 

Notre-Dame-des-Sept-Douleurs

Une journée vire au drame pour des élèves de l’école Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. Leur enseignante, madame Rachel, a disparu ! S’ensuit une course folle à la recherche d’indices pour la retrouver. Les élèves y parviendront-ils ?

 

Perce-Neige

Sous le thème de collage et images en mouvement, nous avons éprouvé du plaisir à réaliser une vidéo de nous, élèves et enseignante, mâchant de la gomme balloune et faisant des bulles. La vidéo est sans paroles. On a toutefois essayé d’explorer les effets sonores produits par le mâchement de la gomme et l’éclatement des bulles. Pour réaliser cette vidéo à caractère ludique, nous avons opté pour un arrière-plan blanc et choisi de porter un uniforme composé d’un T-shirt blanc et d’une chemise en denim bleu afin de créer un contraste entre les deux.

 

Pierre-de-Coubertin

Les élèves ont eu l’idée de créer des personnages et des décors en pâte à modeler afin de raconter leur propre version de la création du mot « canada » par les Premières Nations.

 

Saints-Martyrs-Canadiens

Les élèves ont lu différents albums issus de la littérature jeunesse dans lesquels les personnages vivaient différentes situations où ils étaient rejetés ou accueillis. Il ne s’agissait que d’une main tendue, que d’un regard tendre pour changer le cours des choses. Les élèves ont créé une histoire pleine d’émotions exprimées par des mains : mains inquiètes, menaçantes, apeurées, violentes, perturbées, agressives, méprisantes, tristes, mais aussi des mains décontractées, tendues, ouvertes, tendres et joueuses. Les mains peuvent être si aimantes…

 

Saint-Vincent-Marie

Le thème Collage et images en mouvement a inspiré chaque élève à inventer une histoire racontée en images. Chacun a créé un paysage à partir de différents papiers découpés, collés et assemblés. Certains éléments de ce paysage étaient fixes, tandis que d’autres s’animaient. Il en résulte 16 petits films d’animation. Ces 16 histoires sont présentées de manière juxtaposée les unes aux autres et elles sont reliées par la prémisse d’un pot de roches qui tombe sur les œuvres des élèves.