Montréal, le 4 janvier 2012 — Du 4 janvier au 19 février 2012, le Musée d’art contemporain de Montréal présente Zivildienst ≠ Kunstprojekt (service civil ≠ projet artistique) de l’artiste canadienne, originaire de Saskatoon, Althea Thauberger. À l’affiche dans le cadre de la Série Projections, ce film en noir et blanc d’une durée de 18 minutes a été réalisé en collaboration avec huit jeunes Allemands qui ont consacré une partie de leur service civil au projet de l’artiste. Installée à Vancouver depuis quelques années, Althea Thauberger a étudié la photographie à l’Université Concordia (2000) avant d’obtenir une maîtrise à l’Université de Victoria, en Colombie-Britannique (2002). Une rencontre en anglais avec l’artiste aura lieu le mercredi 1er février à 17 h dans la salle Beverley Webster Rolph.

En résidence au Künstlerhaus Bethanien de Berlin en 2006, Althea Thauberger a conclu une entente avec les autorités allemandes du Zivildienst (le service civil) afin de travailler avec des « civilistes » ayant opté pour le travail social plutôt que le service militaire, encore obligatoire en Allemagne à ce moment. Avec ces objecteurs de conscience, l’artiste a travaillé à l’écriture et à la réalisation de ce film qui explore, entre autres, des questions liées au service civil, à l’identité nationale, au pouvoir de l’État et à l’éthique au travail.

Qu’il s’agisse de performances, de films, de vidéos, d’enregistrements sonores ou de livres, les œuvres qu’Althea Thauberger réalise et présente à travers le monde comportent généralement des interactions avec un groupe ou une communauté et donnent parfois lieu à des réflexions perturbantes sur les relations de pouvoir sociales, politiques, institutionnelles et esthétiques. À titre d’exemple, sa pratique l’a amenée à travailler avec de jeunes planteurs d’arbres en Colombie-Britannique et avec les membres d’une minorité linguistique du Nord de l’Italie. En 2005, elle a réalisé Murphy Canyon Choir avec des épouses de militaires de la base de San Diego, le plus grand complexe d’habitation militaire aux États-Unis. Un de ses projets l’a même conduite, avec les forces armées canadiennes, à Kandahar, en Afghanistan.

Au printemps dernier, l’artiste a reçu le VIVA Award 2011 décerné en Colombie-Britannique à un artiste de mi-carrière sélectionné pour l’excellence de son travail et pour son engagement remarquable. Elle a aussi été l’une des quatre finalistes du prix The Grange 2011 décernée par le Musée des beaux-arts de l’Ontario. En 2004, elle comptait parmi les cinq finalistes du Prix artistique Sobey pour son œuvre vidéo A Memory Lasts Forever/Un souvenir pour l’éternité. Son travail a fait l’objet d’expositions individuelles au Canada, aux États-Unis et en Europe : soulignons une exposition à l’Art Gallery of Greater Victoria en 2008 ; Zivildienst ≠ Kunstprojekt à la Künstlerhaus Bethanien, à Berlin, en 2006 ; et Songstress, une de ses premières expositions individuelles, présentée à La Centrale Galerie Powerhouse, à Montréal, en 2003.

Thauberger a également participé à de nombreuses expositions collectives, dont la 17e Biennale de Sydney ; WE: Vancouver, à la Vancouver Art Gallery, en 2011 ; Nomads, au Musée des beaux-arts du Canada, en 2009 ; Farewell to Postcolonialism, la Triennale de Guangzhou, Chine, en 2008; The Soul, la Manifesta 7, à Trente, Italie, en 2008 ; The Tree: From the Sublime to the Social, à la Vancouver Art Gallery, en 2008 ; Explorations narratives, Le Mois de la photo à Montréal, en 2007. Althea Thauberger a collaboré à plusieurs projets publics à Montréal, dont Décarie Devotional Choir, un projet d’exposition communautaire au Centre des arts Saidye Bronfman, en 2005 ; elle était également de Diabolique, à la Galerie de l’UQAM en 2010.

Source et renseignements

Anne Dongois
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