Montréal, le 18 octobre 2010Le Musée d’art contemporain lance Les Grands Corpus, un tout nouveau programme dédié aux grandes collections d’art vidéo à travers le monde, dans le cadre de la série Projections. Le premier grand corpus à l’honneur sera la Collection nouveaux médias du Musée national d’art moderne/Centre Pompidou, à Paris, avec la présentation de quatre œuvres exceptionnelles, présentées du 20 octobre 2010 au 4 janvier 2011.

Ce nouveau programme, Les Grands Corpus, se veut un hommage au médium vidéo qui, depuis les années 1960 et 1970, s’inscrit dans les grandes tendances de l’art contemporain. Pour inaugurer cette série seront présentées quatre œuvres marquantes de la Collection nouveaux médias du Musée national d’art moderne/Centre Pompidou, à Paris, l’un des plus grands corpus nouveaux médias constitués par un musée depuis l’arrivée de la vidéo il y a près de 50 ans : My Sneakers, 2001, de Michael Blum; Théâtre de poche, 2008, d’Aurélien Froment; Albanian Stories, 1997, d’Adrian Paci; et Floating Memory, 2001, de Liu Wei.

Adrian Paci est né en 1969 à Skodër, en Albanie. Il vit et travaille à Milan. C’est dans son expérience personnelle d’immigré albanais vivant en Italie que Paci puise le contexte de ses œuvres. Dans Albanian Stories, il filme sa fille Jolanda alors âgée de trois ans, inventant, pour ses poupées, l’histoire d’une famille devant fuir son pays et transformant le récit en conte de fées. Paci cherche à comprendre la place qui revient à chacun dans le corps politique et dans la société.

Liu Wei est né en Chine. Il vit et travaille à Pékin. Dans Floating Memory, il revisite, douze ans plus tard, la place Tian’anmen, lieu des grandes manifestations pour la démocratisation du régime chinois. « J’emporte avec moi, dit-il, tous ces souvenirs oubliés pour un autre cycle de vie, sans savoir où mon destin me mène. »

Michael Blum est né en 1966 à Jérusalem. Il vit et travaille à Vienne en Autriche. Dans My Sneakers, l’artiste retourne en Indonésie sur les lieux de fabrication de sa paire d’espadrilles Nike, suivant le dédale de la bureaucratie et les réseaux de fabricants, jusqu’à l’usine où elles ont été produites. Son enquête se transforme en réflexion géopolitique sur l’organisation du travail et l’économie globale.

Aurélien Froment est né en France, à Angers, en 1976. Il vit et travaille maintenant à Paris. Dans ses œuvres, il s’intéresse à la nature codée des images et à la mécanique de construction de la mémoire. Dans Théâtre de poche, s’inspirant du magicien Arthur Lloyd des années 1930, Froment fait appel au magicien Stéphane Corréas qui tire de sa poche de multiples cartes et images qu’il dispose sur un écran vertical transparent. Les différents déplacements des images induisent à chaque fois une nouvelle interprétation des histoires à décoder.

Programme

  • Adrian Paci, Albanian Stories, 1997, 7 min
  • Liu Wei, Floating Memory, 10 min 5 s
  • Michael Blum, My Sneakers, 2001, 37 min 30 s
  • Aurélien Froment, Théâtre de poche, 2008, 12 min

Conférence d’ouverture

À l’occasion de l’inauguration des Grands Corpus, Christine Van Assche, conservatrice en chef et responsable des nouveaux médias à Pompidou, prononcera une conférence sur les enjeux du développement d’une collection d’œuvres sonores et vidéographiques et d’installations multimédias, le jeudi 21 octobre 2010 à 18 h à la salle BWR. En français. Gratuit.

Source et renseignements

Anne Dongois
T. 514 826-2050
[email protected]