Le Musée d’art contemporain marque un grand coup cet été en présentant la première édition de La Triennale québécoise – Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme du 24 mai au 7 septembre 2008. Il s’agit d’une des plus ambitieuses expositions d’art contemporain québécois et l’une des plus grandes expositions de l’histoire du Musée.

38 artistes / 135 œuvres / 3 ans de travail

Véritable laboratoire de recherche, La Triennale québécoise est le résultat d’un travail sur le terrain et d’une réflexion menée par l’équipe des conservateurs du Musée qui ont multiplié les visites d’expositions et ratissé les ateliers d’artistes pour nous présenter un véritable portrait de groupe de la production artistique contemporaine actuelle. Et, pour la première fois dans l’histoire du Musée, toutes les salles seront consacrées à un événement.

Cette première édition rassemble quelque 135 œuvres – dessin, installation, peinture, performance, photo, sculpture et vidéo – de 38 artistes et collectifs, incluant la programmation des capsules vidéo créées et diffusées en collaboration avec Télé-Québec, lancées le 14 mai dernier. Pour la grande majorité des artistes, il s’agit d’une première présentation de leurs travaux au Musée. Au programme :

David Altmejd
David Armstrong Six
Nicolas Baier
Gwenaël Bélanger
Patrick Bernatchez
Valérie Blass
Anthony Burnham
Cooke-Sasseville
Patrick Coutu
Michel de Broin
Raphaëlle de Groot
Manon De Pauw
Julie Doucet
Doyon-Rivest
Louis-Philippe Eno
Stéphane Gilot
Cynthia Girard
Romeo Gongora
Charles Guilbert et Serge Murphy
Adad Hannah
Isabelle Hayeur
Bettina Hoffmann
Jon Knowles
Manon Labrecque
Emanuel Licha
Lynne Marsh
Michael Merrill
Tricia Middleton
Adrian Norvid
Jonathan Plante
Yannick Pouliot
Jocelyn Robert
David Ross
Carlos et Jason Sanchez
Karen Tam
Chih-Chien Wang
WWKA (Women with Kitchen Appliances)
Etienne Zack

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme

Le making of de l’exposition fut une véritable course contre la montre. Au terme d’une phase exploratoire, les conservateurs ont d’abord dressé une liste exhaustive d’artistes toutes disciplines et toutes générations confondues. Puis au cours de l’été et de l’automne 2007, s’ensuivirent visites d’ateliers et d’expositions, multiples rencontres à la recherche de pratiques novatrices et hautement maîtrisées, tant sur le plan des stratégies formelles qu’au regard des thématiques. De cette réflexion, 38 artistes et collectifs furent retenus. Les travaux réunis sont tous le fruit d’une ouverture au présent dans la manière d’aborder des sujets fondamentaux. Les oeuvres témoignent de la vivacité de l’art québécois, de son foisonnement et de sa pertinence.

C’est au moment de la sélection finale que la teneur des œuvres a inspiré comme titre la célèbre maxime de Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », elle-même empruntée au philosophe grec Anaxagore de Clazomènes.

Les conservateurs Josée Bélisle, Pierre Landry, Mark Lanctôt et la conservatrice en chef, Paulette Gagnon, agissent à titre de commissaires de cette exposition tandis que Lesley Johnstone, également conservatrice, est la coordonnatrice du projet.

Une importante programmation entoure cette manifestation qui reviendra à tous les trois ans.

Commissarié par : Josée Bélisle, Pierre Landry, Mark Lanctôt et Paulette Gagnon