Exposition thématique regroupant une dizaine d’œuvres de la collection du Musée, portant sur la notion de l’espace et du temps. Pour la plupart des acquisitions récentes, toutes les œuvres font état de préoccupations actuelles pertinentes et comportent de très fortes qualités plastiques et formelles.
Y seront présentées, entre autres, les œuvres de Pascal Grandmaison, Francine Savard, Claude-Philippe Benoît, Martin Bourdeau, Denis Farley, Lynne Cohen, James Casebere et William Kentridge.
Ainsi, le Parlor (2001) fictif de James Casebere et le Spa (2000) bien réel de Lynne Cohen se rejoignent dans des architectures dépouillées de toute présence humaine. Dans le Paysage étalonné, Saint-Jean-Port-Joli, Québec (1997), de Denis Farley, l’artiste devient en quelque sorte l’unité de mesure au centre de l’image. Claude-Philippe Benoît, dans Sans titre no 17, Chapitre… du Prince, Les lieux maîtres (1999),opère une compression dans le temps, juxtaposant ordinateur et mobilier d’époque. S’inspirant des écrits de Pinelo, Sergio Vega situe le Paradis terrestre en Amérique du Sud dans son œuvre Il primer dia (2003). Francine Savard inverse pour sa part le territoire canadien d’est en ouest dans le polyptyque Ici/Là-bas et Toi/moi (2004). La configuration des draps dans L’Ouragan Fran (1996-1997) de Serge Tousignant rappelle les schémas et diagrammes météorologiques. Travail sur la mémoire et le paysage, les quatre diptyques Nothing Ever Stays the Same (2004) d’Henri Venne, questionnent les limites entre la peinture et la photographie, entre le passé de la prise de vue et le moment présent de l’expérience de l’œuvre. Dans Fig. 62 (Le déjeuner sur l’herbe de Manet) (1999), Martin Bourdeau aborde la thématique du portrait dans une œuvre faisant référence à l’histoire de la peinture et à ses grands genres. Pour sa part, Pascal Grandmaison livre cinq portraits de jeunes composés de gros plans de visages et d’instruments de musique, auxquels s’intègre le portrait en pied du spectateur…William Kentridge rend hommage aux grands archétypes de l’art et de la culture dans Learning the Flute (2003) qui renvoie à La Flûte enchantée de Mozart. Dans Le monde dans notre ville : les cent dernières années. Jardin botanique, Montréal 1997, Trevor Gould aborde l’histoire sociale et culturelle des plantes en ayant recours à des éléments paysagers. Quant à Greg Curnoe, il aborde dans America (1989-1990) des notions d’histoire et de territoire.