Dans L’Hameçon, Bélanger nous accroche à un ventilateur dans une spirale qui met notre perception en déroute ; avec Pluton, Bernatchez nous entraîne dans un duel de fin du monde entre un cosmonaute et une force d’une autre dimension ; à l’aide d’un simple feu de Bengale, Eno fait défiler dans Sans titre le film d’une vie ; Effleurer de Bettina Hoffmann tourne autour d’un groupe figé dans le temps, reconstituant l’immobilité de la photographie mais avec la densité d’une sculpture en haut-relief ; Une flamme dans l’univers de Charles Guilbert et Serge Murphy nous entraîne dans une quête existentielle autour d’un monologue et d’un sac blanc ; Manon Labrecque espère, avec Contagion, amener les spectateurs à bâiller à leur tour ; Lynne Marsh met en abyme l’espace télévisuel même dans One-Minute Camera Opera ; usant de fondus séduisants, Déclins de Tricia Middleton enchaîne des images allant du quotidien le plus banal au sublime ; Je te veux de Yannick Pouliot est une enfilade d’allers et retours, de temps suspendu, dans un labyrinthe à la fois meublé et vide de présence humaine ; la boucle se referme avec Broth 01 de Chih-Chien Wang puisqu’il y est question justement de pause, de perturbation dans le temps et dans l’espace… Après la Triennale, les œuvres seront intégrées à la Collection du Musée et deviendront patrimoine national. Ces vidéos d’art feront également partie de l’inventaire de Télé-Québec qui pourra les rediffuser.