Participants : Giovanni Aloi, asinnajaq, Marie-Eve Beaupré, Mojeanne Behzadi, Soren Brothers, Jennifer Carter, Emanuele Coccia, Julie Crenn, T.J. Demos, Kama La Mackerel, Michèle Magema, Stéphanie Posthumus, Bénédicte Ramade, Aseman Sabet, Robert Wiesenberger

Commissaire invitée : Bénédicte Ramade


Alors que le concept de nature est plus que jamais débattu dans le contexte des déconstructions décoloniales et de l’Anthropocène, ce cadre temporel qui remet en cause le grand partage moderne entre nature et culture, alors que le terme « vivant », utilisé couramment en français, ne trouve pas d’équivalent unificateur en anglais et que certains courants philosophiques regrettent l’anthropocentrisme des notions de « non-humain » et de « plus-qu’humain », comment faire Terre, comment habiter et faire sens dans un monde qui nous échappe ?

En réunissant des philosophes des plantes et de l’intelligence artificielle, des artistes et des commissaires d’exposition, le seizième colloque international Max et Iris Stern entend déconstruire les concepts afin d’esquisser de nouvelles pistes sémantiques, philosophiques et artistiques. Penser le « plus-qu’humain » en s’inspirant des postulats de David Abram, transposés aux capacités exponentielles des machines et à la diversité du vivant, permettra de spéculer sur des formes de relation inédites et d’affirmer le rôle politique du musée, notamment dans la structure même du colloque, conçu pour favoriser des échanges plus intimes et situés entre les participants et participantes.

Programme

Vendredi 12 avril

14 h 30 Mot de bienvenue
Francesco Garutti, directeur adjoint, programmes, Centre Canadien d’Architecture
Catherine Julien,
directrice, développement philanthropique et campagne majeure, Fondation du Musée d’art contemporain de Montréal
François LeTourneux, conservateur et responsable de l’action culturelle, Musée d’art contemporain de Montréal
Bénédicte Ramade, historienne de l’art, critique d’art et commissaire d’exposition

15 h 00 Écoféminismes [en français]

Conférence de :
Julie Crenn, historienne de l’art, critique d’art et commissaire d’exposition

Suivie de conversations individuelles avec :
Marie-Eve Beaupré, directrice de la Fondation Molinari et commissaire de l’exposition femmes volcans forêts torrents présentée au MAC
Kama La Mackerel, artiste
Michèle Magema, artiste

17 h 30 Conférence d’ouverture [en français]
Emanuele Coccia, maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Paris

18 h 30 Lancement de livres des conférenciers et conférencières à la librairie du Centre Canadien d’Architecture

Samedi 13 avril

10 h 00 Faire terre commune [en anglais]
asinnajaq, artiste
Giovanni Aloi, auteur, enseignant et commissaire d’exposition

11 h 00 Plus-qu’humain, plus-que-nature : au-delà du vivant
[en français et en anglais]

Conversation entre :
Giovanni Aloi, auteur, enseignant et commissaire d’exposition
asinnajaq, artiste
Emanuele Coccia, maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Paris
Stéphanie Posthumus, professeure de littérature européenne au Département de lettres, langues et cultures à l’Université McGill, Montréal
Modération par Bénédicte Ramade

12 h 00 Lunch 

14 h 00 Approches curatoriales [en français et en anglais]
Jennifer Carter, professeure agrégée en nouvelles muséologies, patrimoines immatériels et objets culturels au Département d’histoire de l’art, et directrice des études supérieures en muséologie à l’Université du Québec à Montréal
Soren Brothers, conservateur Allan et Helaine Shiff en changement climatique au Musée royal de l’Ontario
Robert Wiesenberger, conservateur des projets contemporains au Clark Art Institute et maître de conférences en histoire de l’art au Williams College, Williamstown, Massachusetts
Aseman Sabet, historienne de l’art, commissaire d’exposition, enseignante, auteure et chercheuse
Modération par Mojeanne Behzadi, conservatrice au Musée d’art contemporain de Montréal 

16 h 00 Pause

16 h 15 Projection de film
Capucine Vever, Ô Diryanké, 2023. Vidéo 4K couleur, 22 min, son. Voix de Wasis Diop. Musique par Valentin Ferré

16 h 45 Conférence de clôture [en anglais]
T.J. Demos, professeur au Département d’histoire de l’art et de culture visuelle à l’Université de Californie, Santa Cruz

Le Musée d’art contemporain de Montréal remercie la Fondation Max et Iris Stern, le Centre Canadien d’Architecture et le Consulat général de France à Québec.

Biographies

Giovanni Aloi est auteur, enseignant et commissaire d’exposition, et spécialiste de la représentation de la nature et de l’environnement en art. Aloi est rédacteur en chef d’Antennae: The Journal of Nature in Visual Culture. Il est l’auteur d’Art & Animals (2011), Speculative Taxidermy: Natural History, Animal Surfaces, and Art in the Anthropocene (2018), Why Look at Plants? The Vegetal Emergence in Contemporary Art (2019) et Lucian Freud — Herbarium (2019). Il a dirigé les ouvrages Posthumanism in Art and Science (2020), Vegetal Entwinements in Philosophy and Art (2023) et Estado Vegetal: Performance and Plant Thinking (2023). Il a participé à des émissions de radio à la BBC, travaillé à la Whitechapel Art Gallery et aux Tate Galleries à Londres, et est actuellement le correspondant américain de la revue esse. Il a également été commissaire d’expositions aux États-Unis et en Europe, et codirige la série « Art after Nature » aux Presses de l’Université du Minnesota.

asinnajaq est d’Inukjuak, au Nunavik, et vit à Tiohtiá:ke (Montréal). Sa pratique inclut la photographie, le cinéma, l’écriture et le commissariat d’exposition. Elle a co-créé Tillitarniit, un festival de trois jours qui célèbre l’art et les artistes inuits. asinnajaq a écrit et réalisé Three Thousand (2017), un court métrage « documentaire » de science-fiction. Elle a été co-commissaire de l’exposition du collectif Isuma dans le pavillon du « Canada » à la 28e édition de la Biennale de Venise. En 2020, asinnajaq était sur la liste préliminaire du prix Sobey pour les arts. Elle a été co-commissaire d’INUA, l’exposition inaugurale du centre des arts inuits Qaumajuq (2021), et a été responsable de Let’s all be lichen dans le cadre de la série Flaherty NYC à l’automne 2022. Dans son travail, asinnajaq s’intéresse au partage des outils qui permettent d’avancer dans le voyage de la vie.

Historienne de l’art et praticienne de terrain, Marie-Eve Beaupré a été nommée directrice générale et artistique de la Fondation Molinari au printemps 2023. Au cours des vingt dernières années, elle a collaboré avec divers centres d’artistes, institutions, musées et galeries, en tant que conservatrice, commissaire, autrice, administratrice et membre de jury. Elle a été conservatrice responsable de la collection au Musée d’art contemporain de Montréal (2016-2023) et conservatrice de l’art contemporain québécois et canadien au Musée des beaux-arts de Montréal (2014-2016). Elle a également contribué à des projets d’exposition, d’acquisition et de recherche avec le Musée national des beaux-arts du Québec (2010-2014) et la Galerie de l’UQAM (2004-2012). Les échanges enrichissants qu’elle a développés avec les artistes au fil des années ainsi que son travail d’inventaire des ateliers d’Edmund Alleyn, de Sylvia Safdie, de John Heward, de Betty Goodwin et de Guido Molinari ont enraciné ses connaissances, sa compréhension et son respect de l’écosystème artistique dans lequel elle agit.

Mojeanne Behzadi est conservatrice au Musée d’art contemporain de Montréal. Basée à Tiohtiá:ke/Mooniyang/Montréal, elle est titulaire d’une maîtrise en histoire de l’art de l’Université Concordia. Au cours des dix dernières années, elle a travaillé au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), à l’AGAC, à la Galerie Hugues Charbonneau ainsi qu’à Artexte. Elle a aussi géré la collection d’art de Lillian et Billy Mauer, où elle a aidé à développer Art Speaks, une série internationale de conférences en art contemporain. En tant que commissaire indépendante, elle a notamment conçu et animé Trajectoires, un balado créé pour le MBAM en 2022, et a organisé l’exposition Vers la liberté à Projet Casa en 2023.

Soren Brothers, Ph. D., est conservateur Allan et Helaine Shiff en changement climatique au Musée royal de l’Ontario, à Toronto. Il est également professeur adjoint au Département d’écologie et de biologie évolutionnaire à l’Université de Toronto. Ses recherches portent sur les effets du changement climatique sur les lacs et sur la manière dont les perturbations dans les systèmes aquatiques influencent leurs émissions de gaz à effet de serre. De manière plus générale, il cherche à comprendre la façon dont les boucles de rétroaction et l’étude transdisciplinaire peuvent nous aider à mieux comprendre et prévoir les points de bascule qui sont susceptibles de marquer une accélération des changements climatiques anthropogènes à l’échelle mondiale. Il a étudié les lacs dans une variété d’environnements à travers le monde, notamment dans la toundra du Nunavut, les forêts boréales du Québec et les Grands Lacs.

Jennifer Carter est professeure agrégée en nouvelles muséologies, patrimoines immatériels et objets culturels au Département d’histoire de l’art, et directrice des études supérieures en muséologie à l’Université du Québec à Montréal. Ses recherches s’orientent selon deux axes principaux : sur la relation des musées, de la défense des droits et de la justice historique et sociale, ainsi que sur les relations entre la représentation, l’architecture des musées et l’expographie. Sa recherche actuelle analyse le phénomène émergent et largement post-millénaire des musées consacrés aux droits de la personne en Asie, en Europe, ainsi qu’en Amérique du Nord et du Sud, et vise à interroger l’interprétation que font ces musées des concepts de droits au sein de leur mission institutionnelle et dans leurs contextes géopolitiques et culturels particuliers, de même que leur traduction de cette interprétation dans leurs muséographies et processus de médiation, tout en contextualisant ce phénomène à la lumière d’autres transformations sociétales et culturelles, notamment l’épanouissement d’un mouvement social axé sur les droits et la justice sociale depuis les années 1970. Elle est l’auteure de Human Rights Museums: Critical Tensions Between Memory and Justice (2023). Jennifer a rédigé et corédigé des articles en français et en anglais (dont certains ont été traduits en mandarin et portugais) dans des revues et des livres diffusés à l’échelle mondiale.

Emanuele Coccia est maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Paris. Il a été professeur invité aux universités de Buenos Aires, de Munich, de Venise, de Tokyo et de Weimar, ainsi qu’aux universités Columbia (NY) et Harvard. Il est l’auteur de La vie sensible (2010), La vie des plantes (2016), Métamorphoses (2020) et Philosophie de la maison (2022). Ses livres sont traduits en plusieurs langues. Il a écrit un livre de photo-théorie avec la photographe néerlandaise Viviane Sassen (Modern Alchemy, 2022) et avec Paolo Roversi (Lettres sur la lumière, 2024), ainsi qu’un livre sur la relation entre la mode et la philosophie avec l’ancien directeur créatif de Gucci, Alessandro Michele (La vie des formes. Philosophie du réenchantement, 2024). Il a participé à la réalisation de vidéos d’animation telles que Quercus (2019, avec Formafantasma) et Heaven in Matter (2021, avec Faye Formisano). Avec Yuko Hasegawa, il est co-commissaire d’une exposition sur l’art et l’écologie au Musée d’art contemporain du 21e siècle de Kanazawa au Japon.

Julie Crenn est historienne de l’art, critique d’art (AICA) et commissaire d’exposition indépendante. Depuis 2018, elle est associée à la programmation du Transpalette – Centre d’art contemporain de Bourges. En 2005, elle obtient un master recherche en histoire et critique des arts à l’Université Rennes 2, dont le mémoire est consacré à l’art de Frida Kahlo. Dans la continuité de ses recherches sur les pratiques féministes et décoloniales, elle reçoit le titre de docteure en arts (histoire et théorie) à l’Université Michel de Montaigne, Bordeaux III. Sa thèse est une réflexion à partir de pratiques textiles contemporaines (de 1970 à nos jours). Depuis, elle mène une recherche intersectionnelle à propos des corps, des mémoires et des militances artistiques.

T. J. Demos détient la Patricia and Rowland Rebele Endowed Chair in Art History au Département d’histoire de l’art et de culture visuelle à l’Université de Californie à Santa Cruz, où il est aussi directeur fondateur du Center for Creative Ecologies. Demos est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Against the Anthropocene: Visual Culture and Environment Today (2017), Decolonizing Nature: Contemporary Art and the Politics of Ecology (2016) et The Migrant Image: The Art and Politics of Documentary During Global Crisis (2013), lequel a remporté, en 2014, le prix Frank Jewett Mather de la College Art Association. Il a été codirecteur du Routledge Companion on Contemporary Art, Visual Culture, and Climate Change (2021), a été boursier du Getty Research Institute (printemps 2020) et a dirigé Beyond the End of the World (2019-2021), un projet de recherche dans le cadre des Sawyer Seminars financés par la Mellon Foundation. Son dernier ouvrage, Radical Futurisms: Ecologies of Collapse, Chronopolitics, and Justice-to-Come, est paru chez Sternberg Press en 2023.

D’origine mauricienne, Kama La Mackerel compose des écrits multilingues, crée des œuvres d’art visuel et des performances, et travaille en éducation ainsi qu’en traduction littéraire. Croyant en l’amour, en la justice et en l’émancipation individuelle et collective, sa pratique brouille les frontières des pratiques artistiques traditionnelles afin de créer des espaces esthétiques d’où des vocabulaires décoloniaux et queer/trans peuvent émerger. Profondément mobilisé par les récits océaniques, la souveraineté des îles, la poétique transgenre et le passé spirituel queer/trans, son corpus remet en question les conceptions coloniales de l’espace-temps en lien avec l’histoire, le pouvoir, le langage, le corps et la formation du sujet.

Née en République démocratique du Congo en 1977, Michèle Magema est une artiste visuelle française-congolaise qui travaille la vidéo, la performance, la photographie et le dessin, sous forme d’installations mixtes. Son travail s’attache à articuler un échange permanent entre récits individuels, mémoire collective et histoire. Il a été exposé dans diverses institutions internationales et fait partie des collections de l’AfricaMuseum à Bruxelles, du Musée Rietberg à Zürich, des FRAC du Val de Loire et de Réunion, de la Fondation Sindika Dokolo à Luanda et de la Fondation Attijariwafa bank à Casablanca. Michèle Magema a reçu le premier prix de la Biennale de Dakar en 2004 et a été citée dans de nombreux articles et publications sur l’art africain contemporain, tels que Artistes africains : 1882 aujourd’hui (Phaidon, 2021) et Congo as Fiction (2020). Elle est actuellement inscrite au programme de doctorat à l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal, où elle enseigne comme chargée de cours. 

Stéphanie Posthumus est professeure de littérature européenne au Département de lettres, langues et cultures à l’Université McGill, à Montréal. Ses recherches portent sur des questions contemporaines telles que la pensée écologique, la question animale, les études végétales et le posthumanisme dans la littérature française et francophone des 20e et 21e siècles. Ses articles ont paru dans Mosaic, French Studies, Contemporary French & Francophone Studies, Interdisciplinary Studies of Literature and Environment et Green Letters, entre autres. Elle a codirigé trois collections : French Thinking about Animals (2015) avec Louisa Mackenzie, French Ecocriticism: From the Early Modern Period to the Twenty-First Century (2017) avec Daniel Finch-Race, et Mouvantes et émouvantes : les plantes à travers le récit (2023) avec Rachel Bouvet. Son livre French Écocritique: Reading Contemporary French Theory and Fiction Ecologically (2017) pose les jalons d’une approche écologique dans le domaine de la littérature française contemporaine.

Bénédicte Ramade est historienne de l’art, critique d’art et commissaire d’exposition, spécialisée dans les questions environnementales depuis la fin des années 1990. Son ouvrage Vers un art anthropocène. L’art écologique américain pour prototype, paru en 2022, aux Presses du réel, a été nommé pour le prix Pierre Daix en 2023. À partir de ses recherches sur l’anthropocénisation des savoirs et des pratiques artistiques, elle développe actuellement son expertise sur les émotions liées au changement climatique dans l’art contemporain. Elle est chercheuse associée à la Chaire CREAT (Université de Montréal), au CELAT et à FIGURA (UQAM), et enseigne dans ces deux universités.

Aseman Sabet détient une maîtrise en histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal. Au cours des quinze dernières années, elle a travaillé dans le champ de l’art contemporain à titre de commissaire d’exposition, d’enseignante (Université Laval et UQAM), d’auteure et de chercheuse. Spécialisée dans les enjeux interdisciplinaires en art et science et en études sensorielles, elle a multiplié les collaborations avec des publications spécialisées en art contemporain. Elle a également siégé au comité de rédaction de la revue Espace et œuvre activement au sein du comité artistique de Molior. De 2022 à 2024, Aseman Sabet a aussi agi en tant que directrice du développement de la Société des musées du Québec. Elle vit et travaille à Tiohtiá:ke /Montréal.

Robert Wiesenberger est conservateur des projets contemporains au Clark Art Institute, à Williamstown au Massachusetts, et maître de conférences en histoire de l’art (3e cycle) au Williams College, dans la même ville. Toutes deux tenues au Clark Art Institute, ses récentes expositions ont porté sur le thème de l’écologie : Humane Ecology: Eight Positions (2023) et Lin May Saeed: Arrival of the Animals (2020). Il détient un baccalauréat en histoire et en allemand de l’Université de Chicago ainsi qu’un doctorat en histoire de l’art de l’Université Columbia.

À propos des Colloques internationaux Max et Iris Stern

Depuis 2006, les colloques internationaux de haut niveau du Musée d’art contemporain de Montréal portent le nom de Colloque international Max et Iris Stern. Depuis la fondation du Musée en 1964, Max et Iris Stern ont contribué de manière significative à l’essor du Musée en enrichissant sa collection de plusieurs dons, parmi lesquels figurent des œuvres de Hans Arp, Paul-Émile Borduas, Emily Carr, John Lyman et Jean-Paul Riopelle. L’évènement, qui se tient chaque année, a pour but de rendre accessibles au public les travaux de recherche de praticiens et de théoriciens issus de champs disciplinaires variés, en lien avec la programmation du Musée. Par son engagement, le Musée souhaite favoriser une meilleure compréhension de l’art contemporain et rendre hommage à Max et Iris Stern, en propageant leur vision sur la scène internationale.