À l’occasion de l’ouverture de l’exposition Velvet Terrorism: Pussy Riot’s Russia [Terrorisme de velours : la Russie des Pussy Riot], le Musée d’art contemporain de Montréal présente une conversation entre Maria Alyokhina, membre de Pussy Riot et co-commissaire de l’exposition initialement présentée centre d’artistes Kling & Bang en Islande, et Ragnar Kjartansson, artiste de renommée internationale et instigateur du projet d’exposition original. La conversation sera animée par John Zeppetelli, directeur général et conservateur en chef du MAC, également co-commissaire de l’exposition.
L’exposition documente les protestations artistiques des Pussy Riot en Russie, rassemblées par Maria Alyokhina, membre des Pussy Riot. Elle est organisée par Ragnar Kjartansson, Ingibjörg Sigurjónsdóttir et Dorothée Kirch, avec John Zeppetelli et Marjolaine Labelle pour la présentation au MAC. Formé à Moscou en 2011, Pussy Riot produit des performances, de la musique et des vidéos qui se caractérisent par des paroles et des actions provocantes et politiquement chargées. Guidées par l’idée que tout art de protestation doit être « désespéré, soudain et joyeux », les membres de Pussy Riot ont courageusement, et avec un sourire en coin, mis en lumière les injustices brutales que l’État russe impose à ses citoyens et citoyennes par ses fréquents emprisonnements politiques, ses arrestations arbitraires, ses exécutions extrajudiciaires, ses empoisonnements mystérieux, sa surveillance agressive, sa corruption et d’autres suppressions de voix critiques.
Velvet Terrorism: Pussy Riot’s Russia est la première exposition d’ensemble des Pussy Riot et a été initialement présentée centre d’artistes Kling & Bang de Reykjavik. L’exposition documente les actions militantes de Pussy Riot provoquées par le contexte répressif russe où elles ont eu lieu. Une rencontre à Moscou entre Maria (alias Masha) Alyokhina et l’artiste islandais Ragnar Kjartansson est à l’origine de ce projet. Kjartansson, qui a assuré le commissariat de l’exposition de Reykjavik avec Ingibjörg Sigurjónsdóttir et Dorothée Kirch, a décrit le travail du collectif artistique féministe comme ayant une « relation non consensuelle avec l’État ». En effet, les Pussy Riot ont utilisé l’appareil de répression et d’autoritarisme de l’État policier comme partenaire créatif, s’engageant dans une « danse avec le diable ». L’exposition documente amplement la variété des actions des Pussy Riot ainsi que les réactions et les punitions infligées par les autorités.