Perception, percussion et vidéo 2022-2023

Perception, percussion et vidéo a permis à plus de 160 élèves de 8 écoles primaires montréalaises situées en milieu défavorisé de s’initier à la création d’œuvres vidéographiques tout au long de l’année scolaire 2022-2023. Une visite de l’exposition de Nelson Henricks au Musée en décembre 2022 a été l’occasion, pour les enfants, d’observer certains éléments clés de la production récente de l’artiste, dont son intérêt pour la synesthésie, cette condition neurologique qui permet à certaines personnes d’associer des lettres à des couleurs. L’autoreprésentation, la théâtralité, les jeux d’ombres et de projection ainsi que la rythmique créée par le son et le montage audiovisuel ont également été abordés et ont servi d’inspiration aux élèves pour la réalisation d’une vidéo.

Le centre Turbine a collaboré au projet en offrant une série de formations aux enseignantes ainsi qu’un soutien pédagogique et technologique tout au long du processus de création.

Afin de célébrer le travail des élèves, chaque classe est revenue au Musée en juin 2023 pour voir sa création présentée dans la salle de projection.

Organisé par le Musée d’art contemporain de Montréal, ce projet s’inscrit dans le cadre des pratiques artistiques et culturelles d’Une école montréalaise pour tous, un programme du ministère de l’Éducation.

Écoles participantes

La visite de l’exposition de deux œuvres inédites de Nelson Henricks nous a permis de découvrir et d’explorer différentes techniques visuelles et sonores de cet artiste multidisciplinaire. C’est à partir de ces œuvres que nous avons axé notre recherche sur un sujet qui nous préoccupe beaucoup : la nature, et plus précisément, les saisons. Chacune a sa propre mélodie, sa propre couleur, ses propres émotions. Puisque notre quotidien est dicté par le rythme des saisons, nous avons voulu faire ressortir leurs différences. Voici notre création, intitulée Les saisons, qui met en valeur les sons et les couleurs associés à chaque saison pour créer une harmonie parfaite.

Pour cette vidéo, nous nous sommes inspirés de deux œuvres de Nelson Henricks : Don’t You Like the Green of A? et Heads Will Roll. Nous avons été surpris par la présence du silence, par le rythme créé par des objets ainsi que par le moment où l’artiste trompe le spectateur en buvant un verre de lait qui ressemble à de la peinture. Nous voulions nous aussi tromper le spectateur! Le tournage s’est fait en plusieurs parties. Tout d’abord, nous avons filmé les actions qui créent les bruits. Puis nous avons fait le bruitage. Chaque nouveau son nous a donné une émotion différente, que nous avons voulu transmettre au spectateur.

Se basant sur l’esthétique de l’expressionnisme allemand, notre projet veut montrer, avec une lueur d’espoir, le passage des saisons, l’enfermement et la liberté de l’enfance. Un portrait allégorique de l’individualité qui devient, en classe, une collectivité.

C’est l’histoire d’un jeune garçon plus que résilient qui n’abandonne jamais malgré les embuches sur son chemin. Même avec des difficultés financières, une séparation inattendue et des problèmes scolaires, il continue d’avancer sans baisser les bras. Son rêve de s’envoler sommeille en lui depuis son plus jeune âge. L’avion est son moyen de transport favori tandis que les ailes sont la partie des oiseaux qu’il préfère. On peut le lire dans ses yeux qu’il rêve des cieux. Son souhait de bondir vers le ciel lui donne envie de tout donner et à n’importe quel prix. Les expressions « lâcher prise » et « laisser tomber » ne font pas partie de son vocabulaire.

Mes couleurs à moi se veut un opus sur la diversité identitaire. Inspirés par l’album Les enfants à colorier de Simon Boulerice et des œuvres de Nelson Henricks, les élèves célèbrent leur unicité.

Le point de départ de Moi est un cube. Celui-ci a été utilisé pour représenter la première lettre du prénom de chaque élève ainsi que sa couleur préférée. Chacun a reproduit une partie de lui-même à partir de papiers découpés, collés et assemblés. Des bruits ont été associés pour reproduire les voyelles, les consonnes, le chaud et le froid.

Le temps s’étire et se raccourcit. On se laisse bercer par le temps qui file. Les sons qui nous entourent se manifestent et s’estompent, de la durée de leur propre choix. Prenons le temps de nous arrêter, de contempler et d’apprécier ce qui nous entoure, malgré le tic-tac constant de l’horloge qui nous presse. Avec cette idée en tête, les élèves ont représenté différents bruits qui les entourent au quotidien et ont déterminé la durée de ceux-ci. Ils ont voulu créer une alternance entre les mouvements du corps et certains objets qui produisent des sons.

Inspirés par la synesthésie représentée dans l’exposition de Nelson Henricks, les élèves ont associé diverses émotions ressenties à une couleur. Dans Les pieds du cœur, les états d’âme sont représentés non pas par une expression faciale, mais plutôt par une démarche particulière, car nous ressentons les émotions de la tête aux pieds! Les images ainsi que la trame sonore ont été entièrement réalisées par les élèves. Saurez-vous découvrir les sentiments évoqués par les pieds et la musique?

Est-ce un rêve ou un cauchemar? Bob et Bobby sont deux individus qui errent dans un monde sans bruits, sans odeurs, sans nuances ni couleurs. Quand un phénomène étrange les propulse dans un nouvel univers, ils découvrent avec autant de joie que de stupeur le tourbillon de la vie. L’esthétique de Nelson Henricks a mené les élèves à se questionner sur l’impact de la couleur dans notre quotidien. À travers ce récit mystérieux, à la fois sombre et coloré et tout aussi concret qu’abstrait, nous avons eu un plaisir immense à explorer la matière physique (plâtre, papier, peinture) et sonore (bruitage, instruments…). La vie n’est-elle pas plus belle en couleurs? nous invite à chercher un peu de couleur dans les moments les plus sombres.