Dans le contexte de l’exposition Lili Reynaud-Dewar : I Want All of the Above to Be the Sun [Je veux que tout ce qui précède soit le soleil], le MAC vous convie à une visite-rencontre avec les chorégraphes et interprètes Louise Bédard et Marie Claire Forté,  Luca Caminati, professeur de cinéma à l’Université Concordia à Montréal, et l’artiste Frédéric Moffet, qui offriront une lecture personnelle de l’œuvre de Lili Reynaud-Dewar dans les salles d’exposition.

 

Biographies

Marie Claire Forté
Le potentiel relationnel, expérientiel et expérimental de la danse m’anime. Je danse, chorégraphie, écris, traduis, enseigne. Je suis la mère d’Imogen Keith, qui m’enchante, m’apprend, me bouleverse. Je mène mes propres projets, par exemple l’installation vidéo Mères et mouvements d’enfants présentée en 2022 à la Galerie Foreman en partenariat avec Sursaut et le Théâtre Centennial à Sherbrooke, avec la commissaire et artiste Camila Vásquez. Je travaille auprès d’artistes que j’aime, dont récemment Catherine Lalonde, Louise Bédard, Katie Ward, PME-ART et Aurélie Pédron. De 2017 à 2019, j’étais interprète en résidence à l’Agora de la danse. En 2016, j’ai réalisé avec mon amie Sophie Bélair Clément le projet d’exposition et la publication bilingue I’d rather something ambiguous. Mais précis à la fois, à la galerie Leonard & Bina Ellen. J’ai dansé quatre saisons pour le défunt Groupe Lab de danse (Ottawa) où je m’entraînais quotidiennement auprès de Peter Boneham.

 


 

Louise Bédard a une passion pour le mouvement, l’espace et le fil ténu où l’on est en perpétuel état de suspension et d’amarrage. Sa contribution est celle d’une chercheuse qui s’abreuve à même les corps en mouvement dans des environnements où l’espace est défini par des objets ou encore la lumière sur la peau.

La source de ses élans, de ses énergies est cet échange non fait de paroles mais plutôt de gestes qui se déposent dans le corps des danseurs, ou l’effleurent même, et qui contribuent à faire émerger l’essence de tous ces êtres que la danse nous restitue avec franchise et sans détournement.

 


 

Luca Caminati est professeur de cinéma à l’Université Concordia à Montréal. En 2009-2010, il a reçu le Rome Prize du Paul Mellon/National Endowments for the Humanities. Il est l’auteur de Orientalismo eretico. Pier Paolo Pasolini e il cinema del Terzo Mondo (2007) et de nombreux articles sur le cinéma de Pasolini abordé à partir d’une perspective postcoloniale. Plus récemment, il a coédité avec James Cahill la collection Cinema of Exploration: Essays on an Adventurous Film Practice (2021). Son nouveau livre à paraître, Traveling Auteurs: Rossellini, Pasolini, Antonioni, and the Geopolitics of Post-War Italian Cinema (2023), porte sur les films de voyage de réalisateurs italiens dans l’hémisphère sud. Il travaille actuellement sur un nouveau projet intitulé The Italian Anticolonial Film Archive: Global Counterculture (1955-1975).

 


 

Frédéric Moffet est un artiste médiatique, enseignant, monteur vidéo et travailleur culturel. Né à Montréal, il vit aujourd’hui à Chicago où il est professeur agrégé à la School of the Art Institute of Chicago. Ses films explorent le territoire insaisissable entre l’histoire, l’expérience vécue et le fantasme. Dans Fever Freaks, il manipule des images du film Les mille et une nuits (1974) de Pier Paolo Pasolini pour illustrer un passage du livre Les cités de la nuit écarlate (1981) de William S. Burroughs. Parmi ses autres projets, mentionnons Goddess of Speed, Horsey, The Magic Hedge, Adresse permanente, The Faithful, POSTFACE, Jean Genet in Chicago et Hard Fat. Son travail a notamment été diffusé au Festival du film d’Oberhausen, au Festival du film de Rotterdam, au Centre national d’art contemporain de Moscou, à la Whitechapel Art Gallery à Londres, au Walker Art Center à Minneapolis, au Musée d’art contemporain de Chicago, à la PPOW Gallery à New York, à la Biennale de l’image en mouvement à Genève, au Festival du film documentaire de Kassel et au Festival du film du cheval d’or de Taipei.