Cette exposition rétrospective souligne la contribution majeure de l’artiste Françoise Sullivan à l’histoire de l’art moderne et contemporain du Québec. Elle offre aux visiteurs l’occasion de revoir ou de découvrir une artiste dont l’impact sur la culture québécoise et canadienne demeure peut-être méconnu.

En plus de rendre compte de la pratique diverse et pluridisciplinaire de l’artiste, l’exposition examine en profondeur les moments-clés de son parcours, tout en mettant en contexte, à l’aide de documents d’archives, les différents styles et approches qu’elle a adoptés au cours de sa carrière.

À souligner

  • Cette exposition coïncide avec le 70e anniversaire de la parution du manifeste Refus Global, jalon marquant dans l’histoire culturelle du Québec, dont Françoise Sullivan est un des cosignataires.
  • La rétrospective Françoise Sullivan sera présentée après Montréal dans d’autres villes au Canada. Sa mise en circulation, organisée par le Musée d’art contemporain de Montréal, est financée en partie par le gouvernement du Canada.
Commissarié par : Mark Lanctôt

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Biographie

Née à Montréal en 1923, Françoise Sullivan, pendant ses études à l’École des beaux-arts de Montréal au cours des années 1940, formera, en compagnie d’artistes qui gravitent autour de Paul-Émile Borduas, le groupe des Automatistes. Cosignataire du manifeste Refus global, publié en 1948, elle contribue à ce recueil par un texte fondateur pour la danse contemporaine, « La Danse et l’espoir ». En effet, peintre, mais aussi danseuse et chorégraphe, elle s’installe de 1945 à 1947 à New York où elle étudie la danse moderne auprès de Franziska Boas, entre autres. Peu après son retour à Montréal,  elle réalise Danse dans la neige (1948), un jalon marquant de son parcours. Dans les années 1960, elle se consacre à la sculpture d’acier et de plexiglas. S’en suit, au cours des années 1970, une période où elle entreprend ses premiers voyages en Grèce et en Italie ; et, comme membre du centre d’artistes Véhicule Art, elle explore des démarches performatives et « immatérielles » liées à l’art conceptuel. Dans les années 1980, elle effectue un retour à la peinture : des tondos matiéristes puis des œuvres figuratives inspirées de la mythologie antique. Dès la seconde moitié des années 1990, elle se consacre à une longue exploration de la peinture abstraite, qui se poursuit aujourd’hui.

Françoise Sullivan a enseigné à la Faculté des beaux-arts de l’Université Concordia de 1977 à 2009. Ses œuvres ont été exposées au Canada, aux États-Unis, en France, en Italie, en Belgique, en Allemagne, au Danemark ainsi qu’au Japon. Elle est récipiendaire du prix Paul-Émile-Borduas, de l’Ordre du Canada et est Chevalière de l’Ordre du Québec. Son travail a fait l’objet de rétrospectives au Musée des beaux-arts de Montréal et au Musée national des beaux-arts du Québec. En 2005, elle remportait le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en 2008, le prix Gershon Iskowitz.

Françoise Sullivan, 2018 Photo : Éric Lajeunesse

Publications

Le Magazine du Musée

Automne 2018, 1916-8675, PDF

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