Toute ma vie, je me suis principalement intéressée à l’éducation, parce que c’est par l’éducation qu’on se développe, qu’on fait l’apprentissage de la haine ou de l’amour
Alanis Obomsawin. 

Cette exposition inédite est consacrée à l’œuvre de la documentariste, activiste et chanteuse abénakise Alanis Obomsawin, l’une des réalisatrices autochtones les plus acclamées au monde.  Découpée par décennies, cette rétrospective dresse un panorama exhaustif de son œuvre cinématographique, visuelle et musicale, agrémenté de documents d’archives et de reportages qui permettent de jeter un nouvel éclairage sur son travail. L’exposition tente d’expliquer comment Obomsawin est parvenue à faire ce qu’elle a fait et ce que cela a signifié pour elle. L’exposition se penche, dans un premier temps, sur les motivations d’Obomsawin, qui s’est illustrée par sa force et son courage dès son plus jeune âge. Suivent les années 1960, alors qu’Obomsawin se fait connaître du public en tant qu’artiste et militante des droits autochtones. Même si l’évolution de la société et des individus ne saurait être circonscrite à des décennies précises, la mise en espace permet néanmoins de mettre en évidence les changements importants qui se sont produits au fil du temps. Chacune des sections s’articule autour d’une sélection des films les plus importants de la cinéaste, accompagnée d’œuvres et de documents variés qui contribuent à les contextualiser.

Commissarié par : Richard Hill et Hila Peleg, et pour le MAC, Lesley Johnstone

Au sujet d’Alanis Obomsawin

L’une des plus éminentes réalisatrices autochtones du monde, Alanis Obomsawin a commencé sa carrière comme chanteuse et conteuse avant d’en arriver au cinéma, en 1967, à titre de consultante à l’ONF. Son œuvre extraordinaire – soixante-cinq films, et elle tourne encore – comprend des documentaires phares comme Les événements de Restigouche et Kanehsatake, 270 ans de résistance. La cinéaste abénakise a reçu d’innombrables distinctions internationales, et ses films ont fait l’objet d’une rétrospective au Museum of Modern Art de New York en 2008.

Alanis Obomsawin a toujours réussi à accéder aux tribunes publiques pour faire valoir les préoccupations des Autochtones et à raconter leurs histoires. En tant que réalisatrice de documentaires à l’Office national du film du Canada (ONF), elle a fait preuve d’une telle efficacité et d’une telle intégrité qu’elle est devenue une figure révérée par les communautés autochtones, et célébrée au Canada et dans le monde entier. Elle a créé un modèle de cinéma autochtone qui privilégie la voix de ses sujets et remet en question les fondements (économiques, environnementaux, politiques, épistémiques, ontologiques) du système mondial généré par le colonialisme qui subsiste encore et avec lequel nous devons composer.

Aire de soins - Thontenonhkwa’tsherano’onhnha

Cet espace polyvalent est conçu pour encourager l’ensemble du public à aborder le contenu de l’exposition sous l’angle de la guérison et de la création d’un avenir meilleur. Profitez de ce cadre idéal pour vous accorder un moment de réflexion.

Les histoires racontées par Alanis Obomsawin révèlent les vérités du Canada – vérités qui nous concernent – ainsi que notre histoire collective. Son œuvre illustre la puissance du partage de ces vérités et de la mise en lumière des réalités souvent douloureuses, créant ainsi un espace propice à la guérison.

Thontenonhkwa’tsherano’onhnha, un terme kanien’kèha signifiant aire de soins, propose une activité interactive où le public est invité à partager et à échanger des histoires personnelles. Comme le montre l’œuvre d’Obomsawin, ce processus peut avoir un impact profond sur chacun et chacune d’entre nous.

Cet espace comprend également une sélection de livres pour adultes et enfants, visant à encourager la réflexion. De plus, il offre un cadre paisible où des préparations médicinales et des vaporisateurs de purification sont mis à la disposition du public.

Créé en hommage aux enfants, cet espace a pour but de veiller à ce que tous les enfants autochtones vivent dans la dignité.

Conçu par Katsitsanoron Dumoulin-Bush
Avec la collaboration de ohisse – atelier de design social

Partenariats et collaboration

L’exposition Alanis Obomsawin : les enfants doivent entendre une autre histoire est organisée par Richard Hill et Hila Peleg, et est rendue possible grâce à un partenariat entre la Haus der Kulturen der Welt (Berlin), l’Art Museum at the University of Toronto et la Vancouver Art Gallery. En collaboration avec l’Office national du film du Canada et avec le généreux soutien de CBC/Radio-Canada et du Conseil des arts du Canada.

Ce projet a été rendu possible en partie grâce au Gouvernement du Canada.

L’exposition au Musée d’art contemporain de Montréal est organisée par la commissaire Lesley Johnstone, avec Marjolaine Labelle, et rendue possible grâce au Gouvernement du Québec.

Ces ressources visent à rendre les activités du MAC plus accessible à la diversité capacitaire et incluent des vidéos en langue des signes québécoise (LSQ), un parcours d’exposition audiodécrit et des textes en gros caractères.

Découvrir le parcours audiodécrit de l’exposition

 

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